Crécy d\'hier et d\'aujourd\'hui

CHATEAU DE CREGY

MADAME DE POMPADOUR

Par le Comte DE REISET

 Quinquenove

                  D'après les mémoires du temps, l'uniforme de Crécy était composé d'un habit vert à boutonnières d’or. On jouait à Crécy au quinquenove, au mormonithe et au passe-dix, où le duc de Chartres perdit six cents louis. MM. de Langeron et d'Estissac, bien qu'ils fussent tous deux plus que quinquagénaires, y jouèrent aux barres. Les voyages royaux coûtaient fort cher, on les estimait à cent mille livres pour trois jours seulement. Au mois de septembre 1752, il y eut à Crécy une grande fête à laquelle assista le Roi ; elle eut lieu en l'honneur du rétablissement de la santé du Dauphin. On y tira un splendide feu d'artifice.

31 Janvier 2018, il neige cette nuit : 10 cm

Souvenirs, souvenirs !

Photo de classe en fin d'année 1947. L'institutrice: Mme Percheron et ses élèves. Jean-Claude G. tient l'ardoise.

15 Decembre 2018 : "La fraiche" tombe sur Crécy, entre -3° et -1°, mais surtout , la pluie est verglaçante. Les pavés sont luisants.

En présence de Mme Evelyne Lefebvre, Conseillère générale du canton, de Mme le maire des élus municipaux, des anciens combattants et de nombreux visiteurs, la commune de Boutigny-Prouais a proposé une exposition sur le thème du centenaire le l'armistice de la "Grande guerre".

Xavier Mélard y a montré une très belle collection de costumes militaires et de documents d'époque.

En hommage aux poilus de la grande Guerre, un texte émouvant de Jean-Philippe Duthier a été lu par un enfant de la commune (Voir photo précédente) lors de la cérémonie devant le monument aux morts; en présence des élus, des anciens combattants et de nombreux habitants de la commune.

Crécy-Couvé

« Ces noms, inscrits sur le monument «Aux Morts» et sur une plaque commémorative dans l'église, ne sont pas de simples noms, ce sont de vrais gens dont nous allons vous conter l'histoire de quatre d'entre eux.

Henri Amourette - René Amourette -Yves Le Coustumer - Thiébaut Arnold

Vous pouvez même aller voir leurs visages qui sont en photo sur leur tombe commune dans le cimetière de Crécy-Couvé, en effet ils sont enterrés ensemble, deux sont frères et le troisième est leur beau-frère.

Les Amourette et Le Coustumer sont originaires de Bretagne. Le père, Guillaume, Marie Amourette est né à Kerpert (Côtes du Nord) en 1855, fils de Marie, Rose Amourette et de père inconnu. Très jeune il quitte la Bretagne où le travail manque pour venir travailler à Crécy-Couvé où la culture emploie une main d'œuvre nombreuse à cette époque. Là il rencontre une « payse », Marie, Françoise Lucas originaire de Vieux-Bourg (Côtes du Nord) qui travaille comme domestique à la ferme du Breuil, et qu'il épouse en 1879; lui a 24 ans, elle en a 19. Ils auront ensemble 12 enfants dont René et Henri qu'ils perdront à la guerre, ainsi que leur gendre Yves Le Coustumer qui avait épousé leur fille Marie.

Le premier d'entre eux, Henri Amourette est né le 28 octobre 1879 à Crécy-Couvé. II est le deuxième enfant d'une fratrie de 12, tous nés à Crécy-Couvé. Henri est charretier, il épouse en 1907 Marie, Joseph Le Coustumer qui est la sœur de son beau-frère. Ils auront ensemble deux enfants, Henriette en 1908 et Marthe en 1909.

Soldat au 101è` Régiment d'Infanterie, 7ie compagnie, classe 1901, numéro matricule 606 au recrutement de Dreux, c'est à Champien dans la Somme que sa vie va s'achever le 27 septembre 1914.

Ses filles, Henriette et Marthe, seront adoptée par la Nation en 1921 par un jugement du Tribunal civil de Dreux, après que leur mère soit elle-même décédée le 14 mars 1919.

Le deuxième frère, René, Ferdinand, Raoul Amourette est né le 30 janvier 1893 à Crécy-Couvé, il est le 8êmC des 12 enfants. Soldat au 155 è régiment d'Infanterie, classe 1913, numéro matricule 85 au recrutement de Dreux. Il sera tué à l'ennemi au Bois de la Gruerie dans la Marne le 26 juin 1915 à l'âge de 22 ans. Il était célibataire.

Le troisième, Yves Le Coustumer, est né le 9 mars 1879 à Séglien (Morbihan). Il avait probablement quitté la Bretagne par manque de travail pour venir se louer comme ouvrier agricole dans les grosses fermes des environs, gourmandes de main d'œuvre à cette époque. Il était l'aîné de 7 enfants.

C'est là, à Crécy-Couvé, qu'il a rencontré Marie, Rose, Delphine Amourette qu'il a épousée en 1903, devenant par ce fait le beau-frère de René et d'Henri. Lors du mariage le couple reconnaîtra et légitimera Marcel, Henri leur enfant né en 1899, ayant, comme on dit « mis la charrue avant les bœufs» ce qui est le comble pour un laboureur.

Ils auront ensuite deux autres garçons: Yvon en 1908 et Raymond en 1910 qui seront tous les deux adoptés par la Nation en 1920 puisque leur père Caporal au 246èm Régiment d'Infanterie, 1 9ème compagnie, matricule 2474 au recrutement de Lorient mourra sur blessure de guerre le 19 août 1918 à Pierrefonds (Oise).

Le quatrième, Thiébaut Arnold, est né le 19 août 1893 à Nonancourt (Eure). Il était le troisième enfant d'une fratrie de 4. Il est le fils de Thiébaut Arnold né en 1869 à Oderen (Haut-Rhin) et de Catherine, Marie Pizot née en 1871 à Nonancourt. En 1913, il est mécanicien à Saulnières où il réside. Il a les cheveux châtains, les yeux marrons, le front vertical, le nez cave, un visage ovale et il mesure 1,73 m. Il se marie à Crécy-Couvé le 6 septembre 1913 avec Marie, Thérèse Eugénie, Charlotte Bellanger, une jeune femme de 18 ans.

De la classe 1913, il porte le matricule 606 au recrutement d'Evreux (voL2/image 191); soldat de 2ème classe au 101ème Régiment d'Infanterie il est mort le 22 août 1914 entre Ethe et Gomery (Belgique) de blessures de guerre. Il a été inhumé à Bleid (Belgique) par les autorités allemandes. Le jugement de son décès est transcrit sur le registre d'Etat-Civil de Crécy-Couvé à la date du 14 janvier 1920.

De ce mariage naîtra Jean, Thiébaut, Edmond Arnold le 29 mai 1914 qui sera adopté par la Nation par jugement du 5 novembre 1918 au tribunal de Dreux. La veuve de Thiébaut Arnold se remariera le 30 septembre 1918 à Crécy-Couvé, à l'âge de 23 ans avec Maurice, Joseph Raoult.

Maudite soit la guerre et ceux qui la font faire. Vive la France, Vive la Paix. »

Jean-Philippe Duthier

Cérémonie du 11 Novembre au monument aux morts de Cfécy-Couvé

Franc succès au vernissage de l'exposition des artiste locaux lors des journées du patrimoine!

Lors des journées du patrimoine les artistes locaux exposent leur oeuvres au premier étage de la Mairie, ne manquez pas cet évennement.

A noter : expos au relais de poste : En plus de la visite du relais avec les écuries, le lit du palfrenier, le four à pain, deux expos sont proposées : sur les outils anciens d'une part et sur les costumes militaires du passé.

Dimanche de 14 à 18 h